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Présente mais invisible

Le manque d’intérêt des chercheurs œuvrant dans les domaines du handicap, ainsi que de la violence a jusqu’ici, contribué à « l’invisibilité » du phénomène de victimisation des femmes en situation de handicap.

Et pourtant :

«Plus de 50% des femmes en situation de handicap vivront de la violence, au cours de leur vie.  Qu’attendons-nous pour le dire et l’écrire »

Le manque de données contribue grandement à véhiculer certains mythes et stéréotype

  • Ainsi, quand on affirme que ces personnes n’ont pas de partenaire intime, on insinue que la violence entre partenaires intimes n’existe pas
  • En suggérant que les femmes en situation de handicap sont asexuées, on suggère également qu’elles ne peuvent être victimes d’agression sexuelle
  • Ces femmes sont perçues comme des témoins non crédibles face à la justice

De façon générale, il faut souligner que :

« Les femmes et les filles handicapées courent un risque élevé de subir de la violence sexiste et d’autres formes de violence en raison de stéréotypes sociaux qui servent souvent à réduire leur pouvoir personnel par l’infantilisation, la déshumanisation et l’isolement, ce qui les rend vulnérables à diverses formes de violence, y compris à la violence institutionnelle. »

Présente mais invisible

Le manque de données, de connaissance et de compréhension dans ce domaine diminue grandement nos capacités à répondre aux besoins spécifiques des femmes en situation de handicap.

Ces manques les maintiennent dans les situations de violence.

Passons à l’action et encourageons le développement de projets de recherche et de documentation sur les difficultés rencontrées par les femmes et les filles en situation de handicap et victimes de violence et identifions ces difficultés dans toutes les étapes de leur parcours afin les aider à se sortir de ce cycle de violence une fois pour toutes.

Aidons-les à devenir visibles, partageons l’information.

#HandicapSansViolence

Témoignage

Josée G.

Dans le cadre de notre campagne de sensibilisation contre la violence faite aux femmes et aux filles en situation de handicap, nous vous présentons l’histoire de Josée G., une femme qui va nous parler de son expérience de vie entre son anxiété et sa carrière.

Dans le cadre de notre campagne de sensibilisation contre  la violence faite aux femmes et aux filles en situation de handicap, nous vous présentons l’histoire de Josée G., une femme qui va nous parler de son expérience de vie entre son anxiété et sa carrière.

Josée, retraitée du monde des communications, aime dormir, rêver, voyager, lire et écrire des nouvelles littéraires. Elle souffre du trouble d’anxiété généralisée ou chronique, une maladie qui a consumé beaucoup de ses énergies, d’autant plus qu’elle a longtemps hésité à l’admettre. Elle banalisait ses symptômes et ses histoires d’évitement dont elle se servait pour faire rire son entourage. Un jour, elle a finalement accepté d’être médicamentée, ce qui a énormément changé sa vie….et celle de son conjoint! Avec l’aide d’une psychothérapie, elle a découvert que l’anxiété pouvait se définir comme une intolérance à l’incertitude. Forte de cette trouvaille, elle a appris peu à peu à l’apprivoiser et à se sentir mieux dans sa peau.

Dans sa vie professionnelle, Josée a beaucoup souffert de situations causées par son anxiété, mais n’a jamais osé en parler à ses patrons. Aujourd’hui retraitée, elle invite les employeurs à s’ouvrir à la maladie mentale, à percevoir la grande sensibilité des personnes qui en souffrent ainsi que souvent leur étonnante capacité à éprouver de la compassion envers autrui. Un dialogue franc et honnête pourra alors s’ensuivre pour le plus grand bénéfice des uns et des autres.

Josée définit la violence faite aux femmes comme une partie de leur être qu’elles se font voler et un pouvoir exercé par quelqu’un qui utilise son ascendant pour assouvir ses besoins.

Son rêve est celui de millions de gens : un monde où les enfants aient à manger et n’aient plus à subir d’abus d’aucune sorte.

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