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Mon regard en dit long

Haut taux d’agressions chez les femmes en situation de handicap

« Le taux d’agressions sexuelles est 4 fois plus élevé chez les femmes en situation de handicap versus celles qui ne le sont pas. »

De nombreuses données laissent clairement voir que les femmes en situation de handicap vivent un plus haut taux d’agression sexuelle que les femmes qui ne le sont pas.

Entre 40 et 70 % des filles ayant une déficience intellectuelle sont sexuellement agressées avant d’atteindre 18 ans.

Elles sont souvent contraintes à une relation sexuelle par le recours aux menaces ou à la force dans une proportion 3 fois plus élevée chez les femmes avec limitation que chez celles qui n’en ont pas.

Elles peuvent subir de la violence à caractère sexuel de la part de leur partenaire intime et ce, 2 fois plus souvent que chez les femmes qui n’ont pas de limitation.

En institution, parmi les patientes des services psychiatriques, 80 % ont été victimes de violence physique ou sexuelle.

Le traffic humain et sexuel est aussi présent chez les jeunes filles en situation de handicap.  En effet, elles sont grandement exploitées. Leur vulnérabilité répond très bien au profil recherché par les trafiquants.

Selon une étude du Centre national d’information sur la violence et la famille :

« le danger d’exploitation sexuelle des personnes handicapées semble être au moins 150 % plus élevé que celui des personnes du même sexe et d’âge similaire, mais sans handicap »

« On peut s’attendre à trouver des handicaps sérieux chez environ une personne sur sept qui ont été victimes d’exploitation sexuelle dans leur enfance. »

Tous les écrits s’accordent sur le fait que les filles et les femmes en situation de handicap affichent des niveaux de victimisation multiples. Il est temps de leur accorder l’attention qui leur revient.

Ensemble, passons à l’action !

#HandicapSansViolence

Témoignages

Véronique

Dans le cadre de notre campagne de sensibilisation contre la violence faite aux femmes et aux filles en situation de handicap, Véronique nous parle de son vécu.

Véronique nous parle d’elle…  elle qui vit avec un handicap intellectuel.  Elle nous parle de ses difficultés et de ses rêves.

Véronique, elle, elle a subi beaucoup de rejets toute son enfance et son adolescence.  Difficile pour elle ? Évidemment ! Véronique se sait, Véronique se dit trop différente, expliquant et justifiant presque ces rejets.  Elle a pourtant terminé son secondaire et fini par trouver un travail et se faire accepter.

Mais Véronique n’oublie pas les violences qu’elle a vécues, les agressions sexuelles dont elle et d’autres personnes handicapées, justement parce qu’elles le sont, ont été les victimes.  Véronique nous parle avec sincérité d’une agression sexuelle, agression dont elle a pu parler à ses parents « qui m’ont crue » et qui ont permis que soit dénoncé, arrêté et incarcéré cet inconnu dont le passage dans la vie de Véronique laisse encore des traces sur le fil de ses émotions.

Mais Véronique se sait aussi forte et elle le prouve en menant une vie normale dans une société où elle a su prendre sa place.

Pour Véronique, la violence faite aux femmes s’exprime à chaque fois qu’on rit d’elle ou qu’on la rejette.

Quand elle parle de son grand rêve, Véronique, avec un grand sourire lumineux, nous dit d’elle un grand talent, celui d’une conteuse et d’une dessinatrice qui voudrait juste voire un jour sa bande dessinée publiée…

51% des femmes en situation de handicap sont victimes de crimes violents. Demande-moi. Si je ne réponds pas ou si je ne dis pas oui, C’EST NON ! #HandicapSansViolence Cliquez pour tweeter
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